– ARGUMENTAIRE –

L’ensemble des phénomènes économiques, sanitaires, politiques, sociaux et climatiques ne cesse de se succéder créant de perpétuelles déstabilisations de l’institution jusqu’à l’individu lui même. Cette période chaotique, faite de bouleversements et d’isolements accélérés, montre une société scindée, constituée par des conflits d’opposition. Aussi, les modalités de lien et leur structuration impactent grandement les situations de crise et leurs gestions.

Par déstabilisation, nous faisons référence aux modifications d’un équilibre trouvé permettant la synergie des espaces intra-, inter- et trans- subjectifs, dans le sens d’une interdépendance constructive. Pichon Rivière ( met en lumière la nécessité de créer une « didactique » propre au contexte et aux situations de crise qui marquent le présent du sujet. Dans sa conception « le sujet n’est pas seulement un sujet en relation, c’est un sujet produit dans une praxis », en réalité la forme des rencontres. Les phénomènes externes remettent en question la fiabilité des métacadres entraînant, comme nous le montre René Kaës, la dislocation des liens et in fine les processus de pensée.  D’autres crises se profilent et nous aurons à penser les conditions de leurs traversées. René Kaës (à travers l’extension de la psychanalyse parle d’« une métapsychologie de troisième type » avec des ensembles plurisubjectifs. Cette extension « situe son centre sur les connexions, les interfaces, les conjonctions, et en conséquence sur ce qui se crée dans ces espaces intermédiaires ».

Dans ces temps d’incertitude envahissant les processus de pensée, nous vous proposons d’explorer à nouveau comment les dispositifs de travail groupal offrent des espaces privilégiés de ressources, de reconnaissances pour contenir et accompagner les transformations nécessaires à la restauration des processus de pensée et de liens. L’espace groupal, s’il est contenant, autorise à la fois les dépôts et leurs possibles transformations, permettant ainsi de nouvelles liaisons.

Avec l’appui des théories groupales et notamment les apports de l’école Argentine, nous penserons la situation actuelle et ses conséquences. La présentation de deux dispositifs cliniques de groupe sera l’occasion de partager nos résonances groupales favorisant une récupération de la pensée hétérogène et un soutien face aux déstabilisations. Dans ces temps inédits il paraît opportun de mobiliser nos références internes et leur caractère situationnel.

Apsylien-Rec.

– INTERVENANTS –

Cristina CALARASANU, Psychothérapeute psychanalytique de famille et groupe, présidente de l’Association Roumaine de la Psychanalyse de Liens de Famille et Groupe “Enrique Pichon-Rivière “, présidente de la Section de Couple et Famille de l’EFPP.

Nicole DUPERRET, Médecin psychiatre, ancien chef de Pôle en Hôpital Psychiatrique Public, Psychanalyste de groupe et de familles, membre d’Apsylien, musicothérapeute, présidente de l’Association Française de Musicothérapie.

Sophie ELLIOT, Psychologue Clinicienne, psychodramatiste, Psychanalyste de Groupe et Famille, Membre AIPCF, Présidente d’Apsylien-Rec. 

Rosa JAITIN, Professeure émérite de l’Université de Buenos Aires, associée à l’Université Paris, Psychanalyste de Couple, Famille et Groupe, Directrice du Centre d’Etudes AIPCF, Directrice scientifique Apsylien-REC & Apsylien ONLINE, Membre titulaire SFPPG, Membre SFTFP. 

Christiane JOUBERT, Psychologue clinicienne, Psychothérapeute, Psychanalyste-Famille, Groupe, Couple, Formatrice en Thérapie Familiale Psychanalytique et en Photolangage, Membre SFTFP, AIPCF, SPPG, Professeur Émérite des Universités en Psychopathologie Clinique.

Catherine PERROT, Psychologue Clinicienne, Thérapeute analytique de groupe, Membre titulaire d’Apsylien-Rec, Service de Gérontologie clinique, CHU de Saint-Etienne.

Philippe ROBERT, Professeur émérite de Psychologie Clinique à l’Université Paris Cité, Psychanalyste IPA, Président d’honneur de Psyfa, Membre Titulaire de la SFPPG.